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POEME D'HIER 03/01/2013
*POEME D’HIER
Geneviève de SAINTOGE
1650 – 1718
CONTE
Un jeune cavalier, plus vif qu’on ne peut croire,
Fait pour les jeux, et les ris,
Fourni de bonnes dents - cela sert à l’histoire –
Etait un jour près de Chloris.
Il lui dit d’un air agréable
Qu’elle est une dame à manger,
Qu’en la mordant du moins il veut se soulager.
Votre mâchoire est redoutable,
Dit elle, pour d’autres que moi,
Je suis trop ferme et trop dodue
Pour être pincée ou mordue :
Malgré vous et vos dents je ne sens nul effroi.
A ce défi de la belle,
Il se jette à ses pieds et, se penchant sur elle,
Il mord à travers sa jupe de velours.
Contre de telles dents il n’est aucun secours :
Elle en ressent une atteinte cruelle,
Elle crie, elle est en courroux.
A notre cavalier ses cris paraissent doux :
Je, dit il, naître son espérance,
Je vois que l’on n’a pas toujours la fermeté
Dont on s’était vanté ;
Je pourrai mordre un jour sur votre indéfférence.
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J G R C
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Commentaires
2hamdibeyJeudi 3 Janvier 2013 à 06:51La joie n'est pas un objet que nous pouvons cacher dans un coffre-fort
tel un bijou précieux.
Il faut l'offrir aux autres.
Je te souhaite une bonne journée accompagnée d'une envolée de bisous----
Croquée à pleines dents !
Bon mercredi Joël qui va rester sans aucun
doute bien gris chez moi aujourd'hui !
Amitiés
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Bonjour Joël,
C'est avec plaisir que je constate que tu attaques 2013 avec un certain mordant...
Bonne journée,
bises amicales.