Par 56 J-G-R-C 77
*POEME D’hier
Georges FOUREST
1865 – 1945
LE CID
Va, je ne te hais point.
P. CORNEILLE.
Le palais de Gormaz, comte et gobernador
Est en deuil : pour jamais dort couchés sous la pierre
L’hidalgo dont le sang a rougi la rapière
De Rodrigue appelé le Cid Campeador.
Le soir tombe. Invoquant les deux saints Paul et Pierre
Chimène, en voiles noirs, s’accoude au mirador
Et ses yeux dont les pleurs ont brûlé la paupière
Regardent, sans rien voir, mourir le soleil d’or…
Mais un éclair, soudain, fulgure en sa prunelle :
Sur la plazza Rodrigue est debout devant elle !
Impassible et hautain, drapé dans sa capa,
Le héros meurtrier à pas lent se promène :
« Dieu ! » soupire à part soi la plaintive Chimène,
« Qu’il est joli garçon l’assassin de papa ! »
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J G R C
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