POÈME D’hier
DORAT
1734 - 1780
LES BAISERS :
LA FAUSSE PUDEUR
Pourqui donc, matrones austères,
Vous alarmez de mes accents ?
Vous, jeunes filles trop sévères,
Pourquoi redoutez vous mes chants ?
Ai-je peint les enlèvements,
Des passions les noirs orages
Qui naissent aux cœurs des amants ?
Le célèbre des jeux paisibles,
Qu’en vain on semble mépriser,
Les vrais biens des âmes sensibles,
Le doux mystère du baiser.
Ma plume rapide et naive
Ecrit ce qu’on sent en aimant :
L’image n’est jamais lascive,
Quand elle exprime en sentiment.
Mais, quelle rougeur imprévue !
Quoi ! Vos blâmez ces doux loisirs,
Et n’osez reposer la vue
Sur le tableau de nos plaisirs !...
Profanes, que l’amour offense,
Qu’effarouche la volupté,
La pudeur a sa fausseté,
Et le baiser son innocence.
Ah ! Fuyez, fuyez loin de nous ;
N’approchez point de ma maîtresse :
Dans ses bras, Thaïs me presse.
Et, par les transports les plus doux,
Me communique son ivresse,
Thais est plus chaste que vous.
Ce zèle, ou votre cœur se livre,
N’est que le masque du moment :
Ce que vous fuyez dans un livre,
Vous le cherchez dans un amant.
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J G R C
***
---Bonjour ARLETTE
Très souvent vous êtes là
par votre présence et votre générosité!
Je tenais simplement à vous dire merci
de partager cette belle amitié!
Bon jeudi à vous encore une journée
et ensuite le week-end pointera
le bout de son nez, en attendant courage.
Amitiés *--+--* Bisous
. * J-G-R-C-2022 * .
DEPUIS LE DEBUT DE SEMAINE,
PROBLEME DE CONNEXION
AVEC CERTAIN BLOGS EKLA...
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D 31/01/2016 & 18-02-2012