Par 56 J-G-R-C 77
POEME D’hier
VOLTAIRE
1694 – 1778
LES DEUX AMOURS
Certain enfant qu’avec crainte on caresse
Et que l’on reconnaît à son malin souris,
Court en tous lieux précédés par les Ris,
Mais trop souvent suivi de la tristesse ;
Dans les cœurs des humains il entre avec souplesse.
Habite avec fierté, s’envole avec mépris.
Il est un autre Amour, fils craintif de l’estime,
Soumis dans ses chagrins,
constant dans ses désirs,
Que la vertu soutien, que la candeur anime,
Qui résiste aux rigueurs et croit par les plaisirs.
De cet Amour le flambeau pet paraître
Moins éclatant, mais ses feux sont plus doux :
Voila le dieu qui mon cœur veut pour maître,
E je ne veux le servir que pour vous.
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J G R C
RD 06-02-2016 D 21-01-2012
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