CITATION

Bon we en poésie<br /> <br /> De la Lumière !<br />  <br /> Mehr Licht ! mehr Licht ! (Dernières paroles de Gœthe.)<br /> Quand le vieux Gœthe un jour cria : « De la lumière ! » Contre l’obscurité luttant avec effort, Ah ! Lui du moins déjà sentait sur sa paupière Peser le voile de la mort.<br /> Nous, pour le proférer ce même cri terrible, Nous avons devancé les affres du trépas ; Notre œil perçoit encore, oui ! Mais, supplice horrible ! C’est notre esprit qui ne voit pas.<br /> Il tâtonne au hasard depuis des jours sans nombre, A chaque pas qu’il fait forcé de s’arrêter ; Et, bien loin de percer cet épais réseau d’ombre, Il peut à peine l’écarter.<br /> Parfois son désespoir confine à la démence. Il s’agite, il s’égare au sein de l’Inconnu, Tout prêt à se jeter, dans son angoisse immense, Sur le premier flambeau venu.<br /> La Foi lui tend le sien en lui disant : « J’éclaire ! Tu trouveras en moi la fin de tes tourments. » Mais lui, la repoussant du geste avec colère, A déjà répondu : « Tu mens ! »<br /> « Ton prétendu flambeau n’a jamais sur la terre Apporté qu’un surcroît d’ombre et de cécité ; Mais réponds-nous d’abord : est-ce avec ton mystère Que tu feras de la clarté ? »<br /> La Science à son tour s’avance et nous appelle. Ce ne sont entre nous que veilles et labeurs. Eh bien ! Tous nos efforts à sa torche immortelle N’ont arraché que les lueurs.<br /> Sans doute elle a rendu nos ombres moins funèbres ; Un peu de jour s’est fait où ses rayons portaient ; Mais son pouvoir ne va qu’à chasser des ténèbres Les fantômes qui les hantaient.<br /> Et l’homme est là, devant une obscurité vide, Sans guide désormais, et tout au désespoir De n’avoir pu forcer, en sa poursuite avide, L’Invisible à se laisser voir.<br /> Rien ne le guérira du mal qui le possède ; Dans son âme et son sang il est enraciné, Et le rêve divin de la lumière obsède A jamais cet aveugle-né.<br /> Qu’on ne lui parle pas de quitter sa torture. S’il en souffre, il en vit ; c’est là son élément ; Et vous n’obtiendrez pas de cette créature Qu’elle renonce à son tourment.<br /> De la lumière donc ! Bien que ce mot n’exprime Qu’un désir sans espoir qui va s’exaspérant. A force d’être en vain poussé, ce cri sublime Devient de plus en plus navrant.<br /> Et, quand il s’éteindra, le vieux Soleil lui-même Frissonnera d’horreur dans son obscurité, En l’entendant sortir, comme un adieu suprême, Des lèvres de l’Humanité.<br /> Louise Ackermann, Poésies Philosophiques

bonjour et bonne fin de semaine<br /> qu'elle soit enseillée et de toute santé<br />

Bonne journée dans notre belle Bretagne. Amicalement Jacqueline

bon weekend à vous

pourquoi le mépriserait-on ?je ne pense pas .. peut-être certaines personnes agiraient ainsi mais pas toute je pense.bonne journée