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L'homme
Est son
Plus grand ennemi.
Qui le sien
Donne avant
De mourir,
Bientôt s'apprêteÀ moult souffrir.
Qui écoute
Aux portes,
Entendra
Mal parler
Sur son compte.
Quand le paysan
Est enrichi,
Il n'a ni parentNi ami.
L'eau
La plus claire
Peut faire
De la boue.
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On adore
Plutôt
Le soleil levant
Que le soleil
Couchant.
Proverbe Français
Ne remet pas
A demain
Ce que tu peux
Faire le jour même.
Proverbe Français
Des soupes
Et des amours
Les premières
Sont les
meilleures.
Proverbe Français
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*POÈME D’hier
MAURICE SCÈVE
1501 - 1560
DEUX
GALANTERIES
ANONYMES
Du XVIe siècle
Il était une fillette
Qui voulait savoir le jeu de l’amour,
Un jour qu’elle était seulette
Je lui en appris deux ou trois tours.
Après avoir senti le goût
Elle me dit en souriant :
Le premier coup me semble lourd,
Mais la fin me semble friand.
Je lui dis : vous me tentez.
Elle me dit : recommencez.
Je l’empoigne, je l’embrasse,
Je la fringue fort.
Elle crie : ne cessez,
Je lui dis : vous me gâtez
Laissez moi, petite garce,
Vous avez grand tort.
Mais quand ce vint à sentir le doux point
Vous l’eussiez vue mouvoir si doucement
Que son las cœur en tremble fort et poingt,
Mais dieu merci ! C’était un doux tourment.
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J-G-R-C-
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Baisez moi tot ou je vous baiserai,
Approchez près, faites la belle bouche,
Ôtez la main, que ce tétin je touche,
Laissez cela, je vous l’arracherai
Mon bien m’amour, tant je vous le ferai
Si faut qu’un jour avecques vous je couche.
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J-G-R-C-
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Mieux vaut
Un doigt coupé
Qu’un doigt
Pendant.
Les eaux calmes
Sont
Les plus profondes.
On ne donneRien
Pour rien.
Ce qu'on donne
Aux méchants,
Toujours
On le regrette.
Il faut faire
Vie
Qui dure.
A donner,
Donner;
Et à vendre,
Vendre.
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(1802-1885)
Liberté !
De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages ?
De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages,
Aux sources, à l'aurore, à la nuée, aux vents ?
De quel droit volez-vous la vie à ces vivants ?
Homme, crois-tu que Dieu, ce père, fasse naître
L'aile pour l'accrocher au clou de ta fenêtre ?
Ne peux-tu vivre heureux et content sans cela ?
Qu'est-ce qu'ils ont donc fait tous ces innocents-là
Pour être au bagne avec leur nid et leur femelle ?
Qui sait comment leur sort à notre sort se mêle ?
Qui sait si le verdier qu'on dérobe aux rameaux,
Qui sait si le malheur qu'on fait aux animaux
Et si la servitude inutile des bêtes
Ne se résolvent pas en Nérons sur nos têtes ?
Qui sait si le carcan ne sort pas des licous ?
Oh! de nos actions qui sait les contre-coups,
Et quels noirs croisements ont au fond du mystère
Tant de choses qu'on fait en riant sur la terre ?
Quand vous cadenassez sous un réseau de fer
Tous ces buveurs d'azur faits pour s'enivrer d'air,
Tous ces nageurs charmants de la lumière bleue,
Chardonneret, pinson, moineau franc, hochequeue,
Croyez-vous que le bec sanglant des passereaux
Ne touche pas à l'homme en heurtant ces barreaux ?
Prenez garde à la sombre équité. Prenez garde !
Partout où pleure et crie un captif, Dieu regarde.
Ne comprenez-vous pas que vous êtes méchants ?
À tous ces enfermés donnez la clef des champs !
Aux champs les rossignols, aux champs les hirondelles ;
Les âmes expieront tout ce qu'on fait aux ailes.
La balance invisible a deux plateaux obscurs.
Prenez garde aux cachots dont vous ornez vos murs !
Du treillage aux fils d'or naissent les noires grilles ;
La volière sinistre est mère des bastilles.
Respect aux doux passants des airs, des prés, des eaux !
Toute la liberté qu'on prend à des oiseaux
Le destin juste et dur la reprend à des hommes.
Nous avons des tyrans parce que nous en sommes.
Tu veux être libre, homme ? et de quel droit, ayant
Chez toi le détenu, ce témoin effrayant ?
Ce qu'on croit sans défense est défendu par l'ombre.
Toute l'immensité sur ce pauvre oiseau sombre
Se penche, et te dévoue à l'expiation.
Je t'admire, oppresseur, criant: oppression !
Le sort te tient pendant que ta démence brave
Ce forçat qui sur toi jette une ombre d'esclave
Et la cage qui pend au seuil de ta maison
Vit, chante, et fait sortir de terre la prison.ORIGINE
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/liberte.html
sans oublier LES anonymes
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Réflexion
de la
semaine
Le bonheur
C’est être heureux !
Ce n’est pas
De faire croire
Aux autres qu’on l’est.
Jules RENARD
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